Carnaval de Guadeloupe : un évènement culturel et populaire.

Carnavaliers de Guadeloupe
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Bientôt deux mois, que la Guadeloupe vit au rythme du carnaval. Tous les week-end, les carnavaliers de l’île défilent dans les rues. Objectif : faire le show et éblouir les nombreux spectateurs qui font le déplacement. La Guadeloupe compte près d’une soixantaine de groupe de carnaval.

Un peu d’histoire.

Le carnaval a été introduit aux Antilles par les colons catholiques au XVII siècle pour faire la fête avant de se restreindre au moment du Carême. A l’origine, les  esclaves n’avaient pas droit à ces réjouissances carnavalesques. Peu à peu, ils ont pu intégrer certaines de leurs traditions (chants, croyances, instruments de musique.. .notamment les tambours). Le carnaval était pour les esclaves, une occasion inespérée de s’amuser mais surtout de tourner en dérision les colons.

Un à deux mois de festivités.

Le carnaval en Guadeloupe débute le dimanche suivant l’épiphanie en janvier , avec le traditionnel « ben-démaré » des groupes à peau ou « Gwoup a po » en créole.

La saison carnavalesque donne lieu chaque fin de semaine à des défilés dans les communes de l’Archipel. Avec notamment de grands rendez-vous tels que « Doubout pou en gran vidé » aux Abymes, « Bémao Mis Mas » à Baie-Mahault pour ne citer que ceux là…De nombreux concours sont organisés pendant le carnaval. Ces concours déterminent la meilleure musique, chorégraphie, le meilleur décor, chant et costume (qui fait référence à une thématique sociale, environnementale, ou politique). Le carnaval atteint son apothéose les jours gras à Pointe-à-Pitre et à Basse-Terre. Traditionnellement, le lundi gras est dédié aux mariages burlesques.

Le carnaval prend fin le mercredi des Cendres avec le grand «vidé » . Le blanc et le noir sont de rigueur. Signe de deuil pour célébrer la mort du Roi du carnaval : Vaval. A cette occasion, les carnavaliers restent dans leurs communes respectives pour ce que l’on appelle en créole le « brilé Vaval » .

Un groupe, une sonorité

La Guadeloupe compte plus d’une soixantaine de groupes de carnaval.

  • Les groupes à peau « Gwoup a po ». Électrons libres des défilés. Ils utilisent de percussions couverts de peau d’animal, des fouets et d’autres instruments traditionnels comme les chachas et conques à lambis. Ils jouent une musique qui trouve son origine dans la musique d’un groupe de Pointe-à-Pitre appelé « Mas a Senjan ». L’un des groupes à peau le plus emblématique et populaire de la Guadeloupe est : Akiyo. Depuis sa création, à la fin des années 1970, Akiyo, « mouvman kiltirèl », s’est inscrit dans une démarche identitaire, de valorisation de la culture locale, guadeloupéenne.
  • Les groupes à caisses claires. Ce sont des groupes qui utilisent des instruments en cuivres ; Ils sont reconnaissables à leur musique et, évidemment, à leurs costumes et à leurs décors. Ils sont ceux dont le financement est le plus onéreux.
  • Les groupes de synthé. Ils principalement originaires de Basse-Terre. Ils embarquent sur un camion les enceintes, groupes électrogènes, deux synthétiseurs, suivis par la guitare basse et les chanteurs à micro.
  • Les groupes à Ti Mas. Ils sont apparus dans les années 2000, ils attirent plutôt les jeunes. La plupart des membres portent un masque de gorille. Les groupes à Mas utilisent pour la plupart des instruments à percussion des steel pan associés à des fûts de plastiques faisant usage de basse, à des caisses claires et à des sifflets.
  • Les masques de Vieux-Fort. Un des plus anciens groupes de Carnaval qui s’est constitué en association au début des années 2000 pour perpétuer et transmettre sa tradition. Il porte le nom de la commune qui l’a vu naître. Les membres du groupe reprennent la démarche des masques à toques.

Carnaval de la Mi –Carême : une spécificité guadeloupéenne.

A la mi-Carême, – 20 jours après le début du Carême – les célébrations carnavalesques reprennent vie pendant un jour. Les carnavaliers sont vêtus de rouge et de noir. Le jeudi de la mi-carême, est une spécificité de la Guadeloupe. Ni la Martinique, ni la Guyane ne bénéficie de cette particularité. Le plus souvent les entreprises et les administrations sont fermées à la mi-Carême.

Pour en savoir plus l’ Office du carnaval de Guadeloupe.

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